La société Vaonis, basée à Montpellier, annonce aujourd'hui le lancement du fleuron de sa gamme de stations d'observations connectées : Hyperia, un instrument entièrement automatisé, doté des toutes dernières avancées technologies en matière d'astrophotographie. Hyperia s'adresse non seulement aux amateurs du domaine mais également au grand public souhaitant capturer les plus belles images du ciel étoilé sous la simple pression d'un bouton. Hyperia est considéré à ce jour comme le télescope automatisé le plus puissant du monde ! Pour 45 000 €, tient-il cette promesse ? Voici un aperçu de la révolution que propose ce nouveau né de l'entreprise française.
Un télescope entièrement automatisé : Pourquoi ?
L'observation astronomique et l'astrophotographie sont des activités passionnantes. Bien qu'elles suscitent le rêve et l'émerveillement, elles restent avant tout des activités qui demandent un minimum de temps à consacrer afin de développer les mécanismes permettant de pouvoir se familiariser avec le matériel et pouvoir ainsi sortir des images satisfaisantes.
Une question survient alors: A quel niveau souhaite-t-on s'investir dans une activité ? Pour la plupart des loisirs du quotidien, de nombreuses solutions existent. Exemple: si l'on veut s'acheter un drone pour le plaisir de réaliser de superbes images aériennes et non pour le plaisir de contrôler le pilotage ou le plaisir de le fabriquer, on va plus naturellement se diriger vers un drone prêt à voler disposant d'un vol assisté plutôt que vers un drone de course vendu en kit où l'on va devoir tout configurer soi-même.
Pouvoir rendre l'astronomie accessible à des personnes souhaitant pratiquer ce loisir sans pour autant s'y consacrer à plein temps était donc l'une des motivations de Cyril Dupuy, fondateur de Vaonis.
Hyperia : le plus high-tech des télescopes automatisés
Inspiré du titan de la mythologie grecque "Hyperion" fils du Ciel et de la Terre, le télescope Hyperia honore très bien son nom à plusieurs niveaux:
Une lunette astronomique de 150 mm de diamètre
Par abus de langage, on parle ici de télescope. En réalité, Hyperia est à proprement parlé une lunette astronomique puisque constituée de lentilles et non de miroirs.
Une caméra de compétition
Des filtres pour voir l'univers à la manière de Hubble
Puisque la caméra de Hyperia est monochrome, elle nécessite l'utilisation de filtres permettant de restituer les vraies ou les fausses couleurs d'une nébuleuse, d'une galaxie...etc
Hyperia est équipé des filtres Souffre (SII), H-Alpha (Ha) et Oxygène (OIII) permettant de capturer les types de lumières les plus abondants dans l'Univers et ainsi de révéler le ciel dans les mêmes couleurs que les célèbres images du télescopes spatial Hubble de la NASA !
Un système de refroidissement
Une motorisation à la pointe de la technologie
Les observatoires professionnels actuels équipent leurs télescopes de motorisation directe (Direct Drive) où un moteur électrique vient orienter le télescope sans aucune pièce mécanique additionnelle (chaine, courroie, engrenage...). Cette technologie est celle adoptée par Hyperia et permet de délivrer une précision et une vitesse de pointage de haut-vol.
Pour les initié(e)s, Hyperia dispose d'une monture Altazimutale équipée d'un dé-rotateur de champ.
Un télescope à toute épreuve
La coque extérieure est composée du Zircal : il s'agit d'un alliage d'aluminium, de zinc, de cuivre, de magnésium et de chrome utilisé notamment dans le domaine de l'aérospatial pour sa protection contre l'usure, la corrosion et la chaleur. Une certification IP53 vient assurer une protection contre la poussière et les éclaboussures.
L'Astrophotographie accessible du bout des doigts
A l'image de son grand frère Stellina, Hyperia ne requiert aucune intervention de son utilisateur. Une simple pression sur l'unique bouton bleu permet au télescope de s'initialiser, de se repérer géographiquement et de pointer vers l'objet du ciel que l'on souhaite immortaliser.
Equipé d'une connexion bluetooth et d'une connexion Wifi, Hyperia peut être contrôlé à distance tel un observatoire astronomique professionnel. Ce n'est pas pour rien que Vaonis qualifie Hyperia d'instrument hybride à mi-chemin entre le télescope connecté et l’observatoire astronomique.
Une fois après avoir programmé l'objet du ciel et le temps au cours duquel on souhaite le photographier, l'utilisateur peut soit décider de regarder en temps réel l'image traitée par le télescope et renvoyée sur son smartphone/tablette ou soit retourner à ses occupations et attendre le résultat final.
A la fin de la session, le traitement d'images est entièrement réalisé par Hyperia. Néanmoins l'utilisateur peut choisir de récupérer les images brutes enregistrées et les traiter lui-même avec son propre logiciel.
Ci-dessous voici les premières images réalisées par un prototype de Hyperia.
La Nébuleuse de la Tarentule capturées en fausse couleurs (SHO, palette de Hubble) Crédit: Vaonis |
Les performances de Hyperia permettent aussi bien de capturer les galaxies, nébuleuses que les objets du système solaire comme la lune. Crédit: Vaonis |
NGC 253. Crédit: Vaonis |
Le télescope du futur ?
Crédit: Vaonis |
Avec ces précédents produits, Vaonis a proposé une nouvelle manière de découvrir l'astronomie et l'astrophotographie. Avec Hyperia, elle souhaite offrir un niveau de performances hors du commun qui saura également ravir les utilisateurs les plus exigeants.
Hyperia est unique en son genre puisqu'il associe des composants optique et électronique haut de gamme épaulés par un puissant système d'automatisation intelligent conçu spécifiquement pour le grand public dont Vespera et Stellina en sont les précurseurs.
Bien évidemment, la conception d'un télescope d'excellence à la française a un coût : à partir de 45 000 € pour un délai de livraison prévu entre 12 et 18 mois. Un tarif qui, dans l'absolu, reste extrêmement élevé et ne satisfera pas tous les budgets ! Le télescope du futur accessible à toutes et à tous n'est pas encore là, mais on comprend ici que Vaonis souhaite d'abord s'affirmer avant de pouvoir proposer un jour, on l'espère, un futur modèle à un tarif plus attractif.
Enfin nous finirons par préciser qu'Hyperia est pour le moment à l'état de lancement. Il faudra attendre 2023/2024 avant les premières commercialisations officielles.
Si Hyperia n'est pas le télescope grand public du futur par sa gamme tarifaire, il est indéniablement le télescope du futur par sa manière de redéfinir l'astrophotographie et l'observation astronomique assistée de demain. Il est toujours satisfaisant de voir qu'une société française parvient à proposer une innovation technologique de cette envergure, unique au monde !
Pour en savoir plus sur Hyperia : https://vaonis.com/hyperia/fr/
Avertissement: Suite à certaines remarques, nous précisions que cet article n'est en aucun cas sponsorisé, ni financé par Vaonis. La devise d'AstroSpace est de mettre en valeur un travail à caractère unique (si possible de la communauté française) dans le domaine de l'astronomie/astrophotographie.
0 comments